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Quelle différence entre EAI et ESB ?

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Il est compliqué de se faire une idée précise de la différence entre EAI et ESB. Les publications sur le sujet sont parfois ambigües et souvent (trop) techniques. Il n’est donc pas aisé de définir le rôle exact de chacun des systèmes.

Nous essayons d’y répondre …

Dans les systèmes d’information des entreprises, on constate une forte interconnexion entre les logiciels métiers. Ce couplage entre applications leur impose de se connaître parfaitement, à la fois côté technique (protocole d’échange, …) et côté fonctionnel (format de données, règles métiers, …), et de s’adapter à leurs potentielles évolutions respectives.

Pour répondre à ces contraintes et industrialiser les échanges inter-applicatifs, sont arrivées les solutions EAI (Enterprise Architecture Integration) et ESB (Enterprise Service Bus).

Ces outils instaurent un principe d’échange se basant sur la mise à disposition de services. Ce sont les débuts du SOA (Service Oriented Application) avec la définition de services applicatifs qui doivent respecter un certain nombre de critères : être connus, pérennes, uniques, localisables et invocables à distance.

Différents modes d’industrialisation :

L’EAI

s’appuie sur une architecture de type « Hub & Spoke », dont le composant central assure la liaison entre la source et la ou les cible(s). Il intègre des fonctionnalités techniques de bas niveau (disponibilité, cache, traces, sécurité, etc.) mais également des fonctions de manipulation de données pour répondre à des règles métiers.

Un des points forts d’une solution EAI est de gérer la communication d’une application vers plusieurs au sein d’un même flux métier (« multi-phase commit »).

Cette fonctionnalité majeure assure, à la fin de la transaction (du flux), la complétude et la cohérence des données entre les différentes applications concernées. Elle garantit l’entière validation (ou restauration si nécessaire) des modifications faites durant la transaction.

Avec un EAI, la conception de flux est facilitée grâce à une interface interactive s’appuyant sur le principe du « lowcode », c’est-à-dire d’éviter au maximum le recours à du développement dans un langage informatique.
Il est donc plus simple et plus rapide de modéliser les flux de données et de réconcilier des mondes hétérogènes qui composent le système d’information pour répondre au plus vite à un besoin métier.

La plupart des EAI intègrent aussi nativement un BPM (Business Process Management) pour faciliter l’orchestration des processus métiers et rendre ces derniers accessibles aux utilisateurs fonctionnels.

L’ESB

est une architecture de type « Bus ». La communication est partagée par un réseau où toutes les applications sont connectées.
Les fonctionnalités proposées par les ESB sont essentiellement : connectivité, routage, médiation, exposition des services, agrégation de services, supervision et audit.

Les outils ESB se focalisent sur la définition de standards pour les échanges inter-applicatifs : webservices pour les communications synchrones, XML pour le format des messages, JCA (Java Connector Architecture) pour les connexions aux progiciels, SCA (Service Component Architecture) et SDO (Service Data Object), …

L’ESB est donc synonyme de découplage entre les applications ; il y a celles qui consomment et celles qui fournissent des services (invocation/exposition).
Un ‘consommateur’ ne connaît que le service proposé dans l’ESB sans se soucier ni des formats ni des protocoles d’échange spécifiques utilisés par le ‘fournisseur’ du service.

Les solutions ESB minimisent les impacts sur le système d’information en préservant la rétrocompatibilité des services sur des versions antérieures.

Pour compléter l’offre au sein du système d’information, les ESB sont souvent associés à une solution d’API Management pour la gouvernance des services fournis et à un BPM pour l’orchestration des flux.
Sans BPM associé, les applications métiers ont elles-mêmes en charge la gestion de la consommation et de la gouvernance de la donnée, alors que l’EAI supporte intrinsèquement cette complexité.

En conclusion,

Les solutions ESB sont des centres d’échanges et se focalisent sur la mise à disposition des données. Ces solutions apportent de l’agilité et de la souplesse pour absorber les changements applicatifs et métiers. Le succès de leur mise en place réside principalement dans le fait que les échanges inter-applicatifs soient, avant tout autre action, normalisés et transverses à tout le système d’information.

Les solutions EAI répondent aux enjeux d’interopérabilité, d’exploitation et de maintenance. Elles sont davantage des centres d’intégration proposant une complétude de fonctionnalités majeures (BPM intégré, connecteurs spécialisés, transformation de la donnée, monitoring, etc.) et permettant d’élaborer, au sein du même outil, des scénarios complexes d’échange de données.

Si vous souhaitez en savoir davantage, découvrir un panel d’outils du marché ou plus simplement bénéficier de nos conseils et de notre expertise, nous serons ravis de vous renseigner.

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